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MedPensées

Stage propé, jour 1: introduction

Ma première année de médecine définitivement acquise, je peux consacrer ce semestre libre à plein de choses, dont le stage de soins infirmiers obligatoire. Après moultes démarches infructueuses et deux mois d’attente pour, finalement, ne pas en obtenir un à Vevey, je me suis rabattu sur l’hôpital de Montreux, qui m’accueille jusqu’à fin mars comme stagiaire.

Donc, ce matin, rendez-vous à 8 heures. On monte au bureau de l’infirmière-cheffe, on descend à la lingerie, on me donne mes carte, badge, documents divers et tenue de travail. Je me change rapidement à mon vestiaire, dans un coin de la physiothérapie. Je vais ensuite dans le service des privés (relatif à l’assurance), 3e étage. L’équipe d’infirmières et d’aides-soignantes sont souriants, « bienvenue ! » me lance-t-on au passage.

On me présente les facettes du métier d’aide-soignant en un quart d’heure, puis on me donne le plan journalier: un tableau qui indique qui a quoi, où et depuis quand. Mais déjà, je suis aspiré dans une chambre à la suite de l’aide-soignante qui s’occupe de moi. Un monsieur âgé. Délicate affaire que la toilette et l’élimination devant un personnel médical très respectueux… Je suis confronté à une pudeur que le patient a été obligé de mettre à la consigne dès son hospitalisation. Il en est ainsi lorsque c’est impossible de tenir sur ses guibolles.

J’assiste ensuite à diverses radios d’une hanche opérée, d’un coude fracturé, à un ECG, je me familiarise avec l’appareil-qui-prend-les-tensions. Et je commence à découvrir la place des choses, et le contact avec les patients commence timidement à venir.

Mots-clés de la journée: chaise percée, ECG, clou gamma.

Un instantané de ma dernière journée de module 1

Le jour se lève sur la dernière matinée de cours du premier module. La vue est sympa fois mille.

La rentrée ou: les joies du propédeutique

Une rentrée de plus, les lampes au mercure de l’Amphimax auront éclairé une horde de Converse excitées battant le lino boutonneux de l’auditoire 350 à la recherche d’une place.

De ces grolles, plus de la moitié appartiennent à des futurs redoublants à la fin de la première année. A ce sujet, mes propres Converse et moi-même sommes entrés après un café et un petit déj’, alors que l’année académique avait déjà commencé officiellement depuis 6 ou 7 minutes. C’est de mon sentiment dont je veux parler, au moment où j’ai franchi à nouveau cette porte épaisse, et que – nom d’un chien – ce premier module allait bel et bien devoir être recommencé à partir de zéro, from scratch. On allait devoir passer neuf semaines pendant l’automne puis l’hiver dans cette boîte, et les semaines suivantes en révision à la BCU (dont les horaires ont été prolongés jusqu’à 23 heures – lisez la news du 17 septembre).

Je tempère, ce n’est pas si dramatique pour ma part. Mais voilà: c’est la première fois que j’ai dû prendre la décision de redoubler une année. Durant toute la séance d’information de ce matin, tantôt dans la tête; tantôt sur les lèvres, il me reste une pensée amère, que je remâche sans arrêt pendant que les vrais cours sont dispensés au DBCM: ça fait chier.

Et au fur et à mesure de l’exposé et de la succession des intervenants, il y a ces paroles qui font du bien. On se rend compte que ce n’est pas la fin du monde d’avoir un module à rattraper – quitte à y consacrer un nouveau semestre. Qu’il n’y a pas lieu de perdre de la valeur à ses propres yeux. Et qu’on n’est pas le seul dans cette situation. Et que foutredieu, ce n’est définitivement pas la porte qui se ferme à quoi que ce soit. Et que je suis capable d’aller au-delà de ce sentiment et d’empoigner ces semaines à bras-le-corps.