Une rentrée de plus, les lampes au mercure de l’Amphimax auront éclairé une horde de Converse excitées battant le lino boutonneux de l’auditoire 350 à la recherche d’une place.

De ces grolles, plus de la moitié appartiennent à des futurs redoublants à la fin de la première année. A ce sujet, mes propres Converse et moi-même sommes entrés après un café et un petit déj’, alors que l’année académique avait déjà commencé officiellement depuis 6 ou 7 minutes. C’est de mon sentiment dont je veux parler, au moment où j’ai franchi à nouveau cette porte épaisse, et que – nom d’un chien – ce premier module allait bel et bien devoir être recommencé à partir de zéro, from scratch. On allait devoir passer neuf semaines pendant l’automne puis l’hiver dans cette boîte, et les semaines suivantes en révision à la BCU (dont les horaires ont été prolongés jusqu’à 23 heures – lisez la news du 17 septembre).

Je tempère, ce n’est pas si dramatique pour ma part. Mais voilà: c’est la première fois que j’ai dû prendre la décision de redoubler une année. Durant toute la séance d’information de ce matin, tantôt dans la tête; tantôt sur les lèvres, il me reste une pensée amère, que je remâche sans arrêt pendant que les vrais cours sont dispensés au DBCM: ça fait chier.

Et au fur et à mesure de l’exposé et de la succession des intervenants, il y a ces paroles qui font du bien. On se rend compte que ce n’est pas la fin du monde d’avoir un module à rattraper – quitte à y consacrer un nouveau semestre. Qu’il n’y a pas lieu de perdre de la valeur à ses propres yeux. Et qu’on n’est pas le seul dans cette situation. Et que foutredieu, ce n’est définitivement pas la porte qui se ferme à quoi que ce soit. Et que je suis capable d’aller au-delà de ce sentiment et d’empoigner ces semaines à bras-le-corps.