Ma première année de médecine définitivement acquise, je peux consacrer ce semestre libre à plein de choses, dont le stage de soins infirmiers obligatoire. Après moultes démarches infructueuses et deux mois d’attente pour, finalement, ne pas en obtenir un à Vevey, je me suis rabattu sur l’hôpital de Montreux, qui m’accueille jusqu’à fin mars comme stagiaire.

Donc, ce matin, rendez-vous à 8 heures. On monte au bureau de l’infirmière-cheffe, on descend à la lingerie, on me donne mes carte, badge, documents divers et tenue de travail. Je me change rapidement à mon vestiaire, dans un coin de la physiothérapie. Je vais ensuite dans le service des privés (relatif à l’assurance), 3e étage. L’équipe d’infirmières et d’aides-soignantes sont souriants, « bienvenue ! » me lance-t-on au passage.

On me présente les facettes du métier d’aide-soignant en un quart d’heure, puis on me donne le plan journalier: un tableau qui indique qui a quoi, où et depuis quand. Mais déjà, je suis aspiré dans une chambre à la suite de l’aide-soignante qui s’occupe de moi. Un monsieur âgé. Délicate affaire que la toilette et l’élimination devant un personnel médical très respectueux… Je suis confronté à une pudeur que le patient a été obligé de mettre à la consigne dès son hospitalisation. Il en est ainsi lorsque c’est impossible de tenir sur ses guibolles.

J’assiste ensuite à diverses radios d’une hanche opérée, d’un coude fracturé, à un ECG, je me familiarise avec l’appareil-qui-prend-les-tensions. Et je commence à découvrir la place des choses, et le contact avec les patients commence timidement à venir.

Mots-clés de la journée: chaise percée, ECG, clou gamma.